→ Mercredi 23 octobre à 19h
→ Wolubilis, Cours Paul-Henri Spaak 1, 1200 Woluwe-Saint-Lambert
→ Conférence donnée en français
→ Gratuit sur réservation
→ Ne manquez pas non plus l'exposition "Stoclet 1911 Restitution" aux Halles Saint-Géry jusqu'au 05/12
Conférence et projection
Fruit d’une collaboration entre Urban et l’ULB – Faculté d’Architecture La Cambre Horta, cette rencontre est dédiée au Palais Stoclet.
Le film présente une reconstitution numérique inédite de ses intérieurs tels qu’ils se présentaient vers 1911. Une occasion unique de parcourir les décors remarquables de cet édifice inscrit depuis 2009 sur la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.
La projection est précédée d’une conférence donnée par :
- Isabelle Leroy, historienne de l’art et correspondante UNESCO – Urban
- Guy Conde-Reis, architecte et historien de l’architecture, commissaire de l’exposition "Stoclet 1911 Restitution" – Urban
- Stephan Goldrajch, artiste contemporain, auteur de l’Urban Folly II dédiée à Emilie Louise Flöge
- David Lo Buglio, chercheur à la Faculté d’Architecture de la Cambre Horta, directeur de la reconstitution numérique du palais – ULB
En savoir plus
Le palais Stoclet est peut-être le chef-d’œuvre de Josef Hoffmann, un architecte qui marque profondément l’architecture européenne. À la fin du 19e siècle, les créateurs, architectes et artistes vont progressivement s’autonomiser, cherchant à se distinguer des courants artistiques qui les précèdent. C’est le début d’une succession effrénée de mouvements artistiques qui s’enchainent au cours de cycles de plus en plus courts. Cette dynamique, motivée par la recherche de "modernité" et de "progrès", marque une bonne partie du 19e siècle et l’ensemble du 20e siècle.
Par son enseignement, sa présence dans de nombreuses expositions internationales et sa longévité, Hoffmann touche plusieurs générations. Mais c’est surtout sa quête de modernité, d’élévation spirituelle à travers la beauté et de pureté des formes qui inspire des centaines d’architectes et designers de notre culture occidentale. Son œuvre, si radicale, a étonnamment inspiré aussi bien les futurs modernistes des avant-gardes que les adeptes de l’Art Déco, pourtant si différents dans leur essence. Une fascination qui a perduré certainement jusqu’aux années 2000 (postmodernisme).
La reconstitution numérique qui est présentée sous forme de film a pour ambition de permettre aux visiteuses et visiteurs de parcourir les intérieurs du palais Stoclet, inscrit sur la liste très fermée des quelques bâtiments bruxellois repris au patrimoine mondial de l’UNESCO, depuis 2009, et pourtant encore peu connu du grand public. Cette reconstitution, qui reproduit l’état du palais entre 1911 et 1918 et qui ne représente pas la situation existante, est basée sur des sources archivistiques précises puis sur une analyse architecturale fine de ses espaces ; un travail qui a occupé pendant presque deux ans une équipe d’experts. Son réalisme renforce l’impression d’immersion des visiteuses et visiteurs dans un état d’origine du bâtiment, entre 1911 et 1918 : nous découvrons le palais exactement comme l’ont rêvé le couple Suzanne Stevens et Adolphe Stoclet.
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