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Quand l’Art nouveau stimule la création d'œuvres d’art contemporain

Le 10 juin, nous célébrons la Journée mondiale de l'Art nouveau 2025.
Profitez-en pour partir à la (re)découverte de ces œuvres d’art disséminées sur le territoire bruxellois ! 

La mise en lumière de l’Art nouveau à Bruxelles en 2023 a été l'opportunité de stimuler la création contemporaine, en encourageant des projets qui favorisent le dialogue entre passé et présent. Urban a ainsi profité de l'occasion pour commander sa deuxième Urban Folly *, « Emilie Louise Flöge », ainsi que huit autres œuvres d’art réinterprétant l’Art nouveau, soit neuf créations inédites au total, installées dans l’espace public.

Ces œuvres ont été conçues et progressivement inaugurées en 2023 et tout au long de 2024 grâce au soutien de plusieurs partenaires et à la collaboration de nombreux acteurs et actrices de terrain.

Tout au long de l’année 2023, et même au-delà, Urban, visit.brussels, l'ASBL Patrimoine et Culture, ainsi que leurs partenaires, ont en effet mis en œuvre une politique ambitieuse de promotion et de sensibilisation à l'Art nouveau en initiant, finançant et soutenant de nombreuses initiatives mettant ce patrimoine à l’honneur.

Urban vous invite à (re)découvrir le travail de ces neuf artistes ou collectifs d'artistes, et à vous aventurer dans les rues de la capitale à la recherche de ces œuvres disséminées dans l'espace public de plusieurs communes. Celles-ci visent tant à attirer les passionnés d’Art nouveau dans des lieux surprenants qu’à sensibiliser les habitantes et habitants à ce style. Elles sont tantôt porteuses d’un message environnemental ou décolonial, tantôt une ode à la richesse et la diversité bruxelloises.

(Re)découvrez ces 9 œuvres d’art contemporain réinterprétant l’Art nouveau

L’œuvre « Urban Folly II : Emilie Louise Flöge »
Stijn Bollaert © urban.brussels

URBAN FOLLY II : EMILIE LOUISE FLÖGE

• By Stephan Goldrajch

L'Urban Folly II « Emilie Louise Flöge », une œuvre de Stephan Goldrajch, rend hommage à la styliste et femme d’affaires viennoise Emilie Flöge (1874-1952), une artiste de talent injustement invisibilisée par l’Histoire. Elle est en effet avant tout connue comme la muse de Gustav Klimt, alors qu’elle a marqué la société viennoise du début du 20e siècle en révolutionnant la mode par ses créations inspirées de la Wiener Werkstätte et libérant la silhouette féminine de l’emprise du corset. À partir de 1904 et durant plus de trois décennies, elle dirigea avec ses sœurs, puis sa nièce, le salon de mode Schwestern Flöge (Les Sœurs Flöge), centre influent de la mode dans la capitale autrichienne. L’implantation de l’œuvre sur l’avenue de Tervueren à Woluwe-Saint-Pierre n’est pas un hasard : elle fait face au Palais Stoclet, conçu par Josef Hoffmann, un proche de Flöge. 

Œuvre inaugurée le 19 avril 2024

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L’œuvre « Echos »
Stijn Bollaert © urban.brussels

ECHOS

• By AMMO

Avec sa palette de couleurs saturées, ce pentaptyque en plaques d’aluminium brossé et verni est un vibrant hommage à l’Art nouveau. Comme son nom l’évoque, « Echos » revisite notre patrimoine Belle Époque : ses techniques et supports – affiches, sgraffites, plaques émaillées – mais également ses thèmes de prédilection, comme les allégories du jour et de la nuit. Cette œuvre est aussi une ode à Bruxelles et à ses communes : l’artiste AMMO y met en scène des monuments et symboles bruxellois, comme la cerise, clin d’œil à Schaerbeek où l’œuvre prend place, sur les murs de la Brasserie de la Mule, aux Écuries van de Tram. 

Œuvre inaugurée le 3 octobre 2024

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L’œuvre « Flora Balcanica »
Stijn Bollaert © urban.brussels

FLORA BALCANICA

• By No More Lies

« Flora Balcanica » est une peinture murale créée par l’artiste No More Lies sur le pan aveugle d’une maison de Saint-Josse-ten-Noode. Imaginée dans le cadre du « Balkan Trafik ! Festival », c’est un hommage à la précieuse diversité qui caractérise les Balkans, cette région du sud-est de l’Europe dont les peuples partagent une histoire faite de cultures, langues et religions entremêlées. Cette richesse est symbolisée par des fleurs endémiques, uniques et colorées, qui s’épanouissent à partir d’une seule tige. Clin d’œil à l’Art nouveau floral, elles dialoguent avec l’iris, symbole de Bruxelles.

Œuvre inaugurée le 20 avril 2023

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L’œuvre « In The Wind Blow Their Stories »
Stijn Bollaert © urban.brussels

IN THE WIND BLOW THEIR STORIES

• By Laure Prouvost

En lettres noires sur un drapeau blanc devant le LAB·AN x Hôtel van Eetvelde, « In The Wind Blow Their Stories » est une invitation à prêter l’oreille aux histoires qui flottent et qui passent, portées par le vent, de génération en génération. Elle interroge l’Hôtel van Eetvelde comme témoin de l’époque coloniale et questionne sur la place des personnes afro-descendantes dans la construction de nos mémoires collectives. L’œuvre s’inscrit également dans le plan d’action du Gouvernement bruxellois « Vers la décolonisation de l’espace public en Région de Bruxelles-Capitale », piloté par Urban.

Œuvre inaugurée le 24 mai 2024

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L’œuvre « pHenomeen »
Stijn Bollaert © urban.brussels

PHENOMEEN

• By Beloved

« pHenomeen », un profil de femme à chevelure ondulant au milieu des algues, n’est pas une œuvre Art nouveau de Privat Livemont, mais un relief en plastique recyclé de l’artiste Beloved, ornant une façade de la piscine Nereus à Ganshoren. La femme-fleur de 1900 se mue ici en lanceuse d’alerte environnementale, dont le nom « pHenomeen », contraction de « phénomène » en français et « fenomeen » en néerlandais, évoque par ses deux premières lettres le pH, sigle du potentiel d’hydrogène mesurant l’acidité ou la basicité d’un liquide, et met en garde contre l’acidification des océans.

Œuvre inaugurée le 16 novembre 2023

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L’œuvre « Le Tombeau de sainte Acidule »
Stijn Bollaert © urban.brussels

LE TOMBEAU DE SAINTE ACIDULE

• By Elzo Durt, Stéphane Pin & Cédric Gérard

« Le Tombeau de sainte Acidule » par Elzo Durt, Stéphane Pin et Cédric Gérard, est une installation en acier, plexiglas et tubes de néon, qui irradie de ses couleurs acidulées la pelouse de la Maison du Prieur au Rouge-Cloître à Auderghem. Prenant la forme d’un tombeau surréaliste, elle rend hommage à la vie et aux passions d’un personnage fictif des années 1900, sainte Acidule, figure iconoclaste éprise de mysticisme et d’Art nouveau. Véritable expérience immersive, le tombeau attire et fascine par sa luminosité. Son atmosphère mystérieuse invite à l’introspection.

Œuvre inaugurée le 23 mai 2024 

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L’œuvre « The Grand Opening »
Séverin Malaud © urban.brussels

THE GRAND OPENING

• By Traumnovelle

L’installation « The Grand Opening », réalisée par Traumnovelle et inaugurée en mars 2024 à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le racisme, remet en contexte le « Monument à la mémoire des Belges morts au Congo », établi dans le parc du Cinquantenaire. Soulignant les liens étroits entre l’Art nouveau belge et l’implantation coloniale au Congo, l’œuvre s’inscrit, comme celle de Laure Prouvost, dans le plan d’action du Gouvernement bruxellois « Vers la décolonisation de l’espace public en Région de Bruxelles-Capitale », piloté par Urban.

Œuvre inaugurée le 21 mars 2024 • Démontée le 25 mars 2024

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L’œuvre « Victor’s Traces »
Stijn Bollaert © urban.brussels

VICTOR’S TRACES

• By K-Dix80

« Victor’s Traces » est une intervention du collectif K-Dix80 sur le monument funéraire des Cressonnières dans le cimetière de Molenbeek-Saint-Jean : une tombe réalisée en 1897 par Victor Horta, un des rares exemples Art nouveau encore visible dans ce cimetière. Afin de revaloriser cet ouvrage exceptionnel, le collectif a créé une œuvre en trois étapes : trois plaques en acier Corten accueillent les visiteuses et visiteurs au début de l’allée, rebaptisée allée « Victor Horta ». Ils sont ensuite guidés par des pavés en béton bleu sculptés jusqu’au pied de ce monument où se dévoile, au sol, une plaque, également en acier Corten, reprenant une citation d’Horta traduite en arabe. Revalorisant l’œuvre grâce à une signalétique déconstructive, le projet interroge ainsi l’influence possible de l’art musulman et de ses arabesques sur l’Art nouveau. 

Œuvre inaugurée le 24 avril 2024

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L’œuvre « Vision of Art Nouveau »
Stijn Bollaert © urban.brussels

VISION OF ART NOUVEAU

• By Régis Bour

L’Art nouveau rencontre le street art au parc de la Rosée à Anderlecht avec la fresque « Vision of Art Nouveau » ! Des sinuosités très denses, presque psychédéliques et s'inspirant de paysages urbains, habillent ses murs, prolongeant de leurs ondulations celles du « Serpent de la Senne », une fresque collective remontant à l’an 2000. Cette fois encore, l’œuvre est participative : des associations, habitantes et habitants, ainsi que des élèves, y ont collaboré au travers d’ateliers encadrés par l’artiste Régis Bour, dans une volonté de mettre l’art au service du quartier, pour tisser des liens d’échange et de partage.

Œuvre inaugurée le 27 avril 2024

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Ces neuf œuvres ont été commandées dans le cadre de l’Année Art nouveau 2023, portée par le Gouvernement bruxellois et pilotée par Urban, sous la coordination générale du commissaire Paul Dujardin.

Pour aller plus loin

« Urban Folly I : Model for a Grotto »
Stijn Bollaert © urban.brussels

* Le concept d'Urban Folly

En tant qu'acteur majeur de l’aménagement urbain en Région bruxelloise, Urban a initié en 2019 le concept d'Urban Folly avec «Model for a Grotto», réalisé par Gijs Van Vaerenbergh. Le principe consiste à animer temporairement un espace public avec une œuvre architecturale contemporaine, en donnant la parole à un artiste chargé de concevoir une « folly », au sens de « fabrique de jardins », un type d’édicule romantique qui était très prisé au 18e siècle. Qu’elles soient ludiques ou conceptuelles, ces œuvres expérimentales sont l’occasion d’exprimer une sensibilité artistique, de soulever une problématique ou de questionner le public et de faire participer la Région à la création contemporaine.

→ L'Urban Folly I : « Model for a Grotto »
Logo Art Nouveau Brussels

L'Art nouveau à Bruxelles

Retrouvez une série d’informations et de ressources à consulter sans modération pour continuer à vous plonger dans ce courant qui avait la volonté d’embellir la vie quotidienne. 

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L’œuvre « L'Arche »
L’œuvre « L'Arche » dans le parc Tenreuken à Auderghem • Serge Kempeneers © urban.brussels

L'art dans l'espace public bruxellois

La Région bruxelloise, véritable musée à ciel ouvert, abrite dans ses espaces publics de nombreuses œuvres d’art. Urban, en charge de la gestion du patrimoine mobilier depuis 2014, œuvre à les recenser grâce à un inventaire détaillé mené en collaboration avec de nombreux partenaires, principalement des acteurs publics régionaux et communaux.

Ce travail met en lumière la richesse et la diversité de l’art dans l’espace public bruxellois. L’inventaire permet également de documenter, protéger et valoriser ces œuvres, tout en facilitant leur traçabilité et en sensibilisant le public à leur valeur patrimoniale et culturelle.

Découvrez-en davantage grâce à ces deux articles du numéro « Objets et collections » de la revue « Bruxelles Patrimoines » :

→ L'inventaire du patrimoine mobilier
L’œuvre « Le Tombeau de sainte Acidule »
« Le Tombeau de sainte Acidule » par Elzo Durt, Stéphane Pin et Cédric Gérard • Stijn Bollaert © urban.brussels